Les ejidos en tant que concept juridique de propriété foncière dans la sphère municipale et de compétence au profit de la population restent en vigueur, ils doivent être relancés et revendiqués. Leur ancienne fonction de réserve foncière pour l’expansion des villes est maintenue, adaptée à la situation sociale et urbaine actuelle et aux nouvelles références juridiques. La construction d’ouvrages publics d’intérêt social, la construction de logements, l’octroi de titres de propriété aux habitants des quartiers des terres défrichées, confèrent aux ejidos une grande pertinence dans un pays à la population essentiellement urbaine. Il est donc nécessaire et urgent de délimiter, définir et restituer les terres des ejidos. La ville de Caracas, fondée en 1567, possède des ejidos depuis 1594, date à laquelle le gouverneur de la province du Venezuela, Don Diego de Osorio, les a décrétés comme tels, dans le but de fournir à Santiago de León une réserve de forêts, d’eau, de pâturages et de bois de chauffage pour ses voisins et pour son expansion urbaine.